Un programme impliquant
tout un écosysteme

Le programme PICTUrS se positionne comme une structure de facilitation, orchestrant la création et le pilotage de groupes de travail dédiés à différentes thématiques essentielles à l’essor de la filière et son implantation. En coordonnant les actions de ces groupes, PICTUrS assure qu’ils disposent des ressources et de l’accompagnement nécessaires, dans une logique d’innovation collaborative au travers des membres de l’écosystème, pour évoluer vers des études de développement, lesquelles sont ensuite cofinancées par les subventions disponibles ainsi que par les contributions de partenaires privés.

Lorsque ces études atteignent un niveau de maturité opérationnelle suffisant, avec un cadre technique bien défini et un consortium de partenaires identifié, elles peuvent se transformer en projets autonomes. PICTUrS fonctionne ainsi comme un véritable incubateur de projets industriels CCUS, accompagnant chaque initiative depuis l’idée initiale formulée en comité de pilotage jusqu’à son indépendance opérationnelle, tout en impliquant activement les parties prenantes des territoires concernés. Certains acteurs, pas nécessairement adhérents à AVENIA mais néanmoins essentiels parmi les parties prenantes d’une filière CCUS, peuvent suivre le développement du Programme à titre informatif, au travers de clubs. Il s’agit des industriels émetteurs de CO2 dont il est nécessaire de décarboner l’activité, ainsi que les porteurs de technologie ou de licence permettant de valoriser et utiliser le CO2.

Plusieurs groupes de travail œuvrent
autour de thématiques comme :

  • la capture du CO2, pour mettre en relation émetteurs de CO2 et apporteurs de solution;

     

  • la valorisation du CO2 pour étudier l’implantation de technologies de transformation et d’utilisation du CO2 sur un territoire donné;

  • la pérennisation des données de monitoring au-delà des phases opérationnelles encadrées par les industriels, ou encore les analyses de cycles de vie;

  • les modèles économiques associés aux hubs CCUS afin d’établir le business model de projets et la création de valeur sur les territoires qu’ils traversent.

En phase d’étude, certains partenaires du Programme travaillent sur la minéralisation du CO2 dans des basaltes anciens. En effet, des projets de recherche précédents, y compris une initiative industrielle (Carbfix), ont montré qu’il est possible de convertir le CO2 anthropique en pierre. Ces roches basaltiques réactives sont jeunes et situées sur des îles volcaniques ou dans les océans, résultant de la réaction du CO2 avec les roches volcaniques après leur dépôt. Mais qu’en est-il de la possibilité de minéraliser le CO2 dans des basaltes quel que soit leur âge ou leur histoire géologique ? Une telle possibilité ouvrirait des perspectives prometteuses pour stocker en toute sécurité de grandes quantités de CO2 dans le monde entier.

Les partenaires du Programme ont par ailleurs participé à l’étude nationale visant à recenser les capacités de stockages géologiques en France.

Enfin, premier exemple de projet devenu indépendant, le programme est à l’origine du Projet PYCASSO, labellisé Project of Common Interest en 2024.